Le webmaster s'est un peu endormi ces derniers temps avec un manque cruel d'actualité sportive. Et pourtant, en cette période automnale, la douceur du climat est propice à se faire plaisir. C'est ce qu'on fait Amandine B., Sophie B., Laurent D., Jean-François B. et Guillaume S. en allant gravir les sentiers escarpés de notre Sainte Baume voisine, plus connue des cyclistes avec le col de l'Espigouilier.
Les récits de Laurent et Amandine :
"Bonjour,
Pour la première édition de ce Gem Trail, nous étions 4 vitrollais à nous retrouver au départ : Sophie et Jeff, Guillaume S et moi. Le profil annonce une course difficile 26kms 1650D+.
Le départ est donné à 9H du parking du parc St Pons pour les 300 traileurs alors que le soleil fait son apparition entre les collines...
N'ayant fait aucune sortie longue offroad de l'année, j'appréhende un peu et décide d'adopter d'entrée un rythme cool pour me donner une chance de passer la ligne d'arrivée.
Après 1 km typé cross nous nous engageons dans le vallon du Gour de Brest, un sentier étroit très pentu où il est difficile de courir, beaucoup de marches, de pierres, d'ailleurs tout le monde marche, plus ou moins vite. 300D+, plus loin, nous redescendons par une piste où Sophie me rattrape, je me fais beaucoup doublé; nous prenons un joli single descendant qui nous amènera jusqu'au parc de St Pons (km5). Nous nous engageons ensuite sur une piste qui est le début de la longue montée vers le pic de Bertagne : 7kms d'ascencion et 800D+. Après environ 2 kms de cette piste où je repasse pas mal de coureurs, nous empruntons un single très étroit en sous bois, là encore beaucoup de pierres et d'escaliers naturels, j'ai l'impression que plus nous montons plus l'inclinaison est prononcée, impossible de courir, c'est beaucoup trop raide, encore une fois tout le monde marche. Enfin nous arrivons au col du Fauge. Au sommet les baliseurs nous annoncent le ravito quelques centaines de mètres plus bas, nous amorçons une descente très technique, avec de grosses marches et un revêtement très glissant. Je croise quelques concurrents en sens inverse ? dont Sophie ! qui a fait une erreur de parcours dans l'ascencion ! La pauvre, il lui faut maintenant remonter jusqu'au Pic de Bertagne pour se présenter au point de controle, la course risque d'être longue...
* km12 : voilà enfin le ravito, je mange un peu et surtout je remplis mon camelbak, je bois beaucoup pour éviter les crampes. Les jambes vont bien, j'entame la descente vers l'ancienne glacière. D'ici la vue est magnifique mais le terrain est très piègeux et il faut éviter de quitter des yeux le revêtement sous peine de sanction immédiate; je m'arrête d'ailleurs quelques mètres plus bas, un coureur soutenu par deux de ses camarades s'est blessé à la cheville, course finie pour lui, heureusement la route est quelques centaines de mètres en contrebas.
* km15 : la route, synonyme du point de départ de la dernière ascencion vers le col de Bertagne (2kms 400D+) si le début se fait assez facilement, la seconde partie est redoutable avec le passage d'une barre rocheuse abrupte. Enfin, le col de Bertagne et enfin un magnifique sentier roulant avec un revêtement plat qui nous permet de rallier le col de l'Espigoulier et le ravito !
* km19 : je mange un peu, bois un peu de coca et quitte rapidement les lieux pour 7kms de descente, le plus dur est fait ! (enfin, je crois...)
Sauf qu'à la sortie, nous enquillons un sentier qui s'élève encore ! Après quelques lacets nous empruntons les crêtes et engageons la descente sur un miniscule sentier en dévers et plein de pierres, çà descend fort, musculairement je suis fatigué, mes pieds accrochent quelques pierres et je fais quelques embardées, il me faut limiter ma vitesse sinon je vais me vautrer.
J'entends le speaker, nous sommes tout prêt, il suffit de descendre encore un peu et l'arrivée est là sauf que le parcours emprunte une DFCI à l'inclinaison positive sérieuse, c'est possible de courir mais les jambes ne sont pas vraiment d'accord et c'est pareil pour tout le monde !
Une rapide descente, les quelques centaines de mètres parcourus sur la pelouse juste avant l'arrivée procurent un bien fou... C'est fini, je stoppe mon Garmin qui m'affiche 3H59, 26.6kms et 1750D+...
Les résultats :
Bisogno Jeff 3H24 32 scratch
Sika Guillaume 3H42 79 scratch
Laurent Dunaime 3H59 135 scratch
Bisogno Sophie 4H32 225 scratch (9 caté)
Laurent D.
"
Pendant ce temps là Amandine réglait son compte aux 116 féminines inscrites sur le 13km, voici son récit :
" Ce dimanche 23 novembre, pendant que mes copains de Vitrolles s’alignaient sur le départ du 28km avec ses 1600m de dénivelé je glanais une heure de sommeil en plus pour compenser mon manque d’entraînement et m’aligner sur le 12km et ses 550 m de dénivelé.
A 10h00 pétante 380 furieux dont 40% de femmes s’élançaient pour affronter 6,5km de montée puis 5,5 km de descentes caillouteuses. Les 500 premiers mètres étaient tracés en mode cross avec plein de petits virages et de petites bosses pour lancer et étirer la foule. J’essaie de ne pas me mettre dans le rouge au départ pour affronter la longue bosse avec un bon rythme et le conserver tout le long de la course. Je dépasse une fille dans le premier kilomètre puis on entame l’interminable montée pour atteindre la vigie. Cela grimpe sans interruption et certaines portions sont tellement raides qu’on n’a pas d’autres choix que de marcher. Je n’arrive pas en voir le bout alors j’essaie de rester régulière pour garder de l’énergie afin de relancer au sommet. Je m’accroche aux personnes devant moi pour ne pas rester seule mais les jambes commencent à piquer. La vue est magnifique les quelques fois où on arrive à lever les yeux mais il faut être vigilant pour ne pas se faire une cheville.
Arrivée à la vigie un petit ravitaillement nous attend mais je me sens en forme donc je trace. J’ai réussi à ne pas me faire dépasser dans la montée donc maintenant il va falloir envoyer dans la descente qui est mon point faible. La première partie est très raide avec des racines, des grosses pierres et mieux vaut avoir les chevilles solides pour se jeter en avant. Je suis seule dans la descente donc personne derrière pour me mettre la pression et personne devant pour me bloquer la visibilité. Les cuisses commencent à trembler. Heureusement on récupère une portion de DFCI qui permet de détendre les jambes et d’allonger la foulée. Toute la descente sera ponctuée de portions techniques puis de DFCI ce qui me permet pour la première fois de me régaler en descente. A priori cela a son effet puisque je ne me fais pas doubler et je rattrape même du monde. A 2 km de l’arrivé on entend au loin le speaker, les 1ers hommes franchissent la ligne d’arrivée en un peu moins d’une heure (53min pour le 1er).
Une fois dans la vallée il reste le kilomètre pris au départ et ses petits lacets où contente d’avoir réussi à bien gérer la course tout le long je me permets d’accélérer pour sécuriser mon avance et éviter de me faire doubler à quelques mètres de la ligne comme dans mes deux précédentes expériences.
Je franchis la ligne d’arrivée 1ère pour la première fois de ma vie et en ayant pris du plaisir tout le long. Je boucle les 12km en 1h07 et à la 34ème place au général.
C’était vraiment une très belle course avec un beau parcours et une bonne ambiance. Je regrettais presque de ne pas m’être alignée sur le 28km jusqu’à ce que je les vois tous arriver très éprouvés car le parcours était exigeant.
Maintenant place à quelques jours de repos pour détendre les cuisses avant de reprendre l’entraînement pour le prochain objectif qui est le trail de Noël à Ollioules en équipe avec Jeff ou je l’espère je serai autant en forme…
Amandine B."