Vous l'attendiez avec impatience... voici le récit de Stéphane sur le rassemblement à Saint-Jean de Luz :
" Le week-end dernier, les triathlètes d’Eurocopter (oui, rappelez-vous, ceux qui arrivent en troupeau à la piscine le midi) ont serré leurs combinaisons, trifonctions et barres de céréales dans leur baluchon, emballé leurs vélos et pris le chemin de Saint Jean de Luz au pays basque, à la frontière espagnole. Au menu pour les 16 participants : un CD ou un half ou, pour le plus gourmand du groupe, un ironman.
Le tout dans la même journée et sur quasiment les mêmes parcours avec néanmoins des départs décalés (iron 7H00 – half 10H00 – CD 16H00).
Après un long voyage depuis la base de Marignane, les fous furieux débarquent dans un camping proche de la ville d’accueil. Les joyeux participants de l’Ironman et du Half déposent leurs vélos la veille dans le gymnase prévu à cet effet et c’est avec un léger stress ambiant que tout le monde se retrouve autour de son assiette de pâtes avant de rejoindre les bras de Morphée.
La nuit est courte pour Pierre (M) qui s’aligne sur la plus longue distance. Départ du camping à 5H40, nous sommes deux à l’accompagner jusqu’au parc à vélos…et à l’abandonner à son sort d’homme de fer entouré de 176 autres compères d’effort. Le départ de la natation se fera vers 7H00, de nuit car à l’Ouest le soleil se lève plus tard que dans nos contrées du Sud-Est.
Retour au camping pour rejoindre les participants du half qui émergent doucement du duvet pour se retrouver devant leur bol de céréales et parts de Gatosport. L’ambiance est moins décontractée que la veille…ceux du CD demeurent plus détendus et plaisantent encore, ils ont une journée complète pour penser à leur épreuve.
A 10H00, tout le monde est sur la plage face à l’Atlantique pour s’élancer sur la boucle de 1.9km. L’océan est calme, l’eau transparente et malgré une première bouée qui ne laisse pas beaucoup de place aux 400 piranhas, la partie natation est un réel plaisir.
La transition vers le parc à vélos se fait en 700m, les stratégies sont diverses entre courir avec la combinaison ou enlever sa peau en néoprène avant de s’élancer en footing.
L’épreuve de vélo consiste en une boucle de presque 91km et environ 1200D+ qui sont répartis en 25 bosses ( !!). Les jambes brûlent vite car nous sommes tous habitués à de longues montées et des descentes pendant lesquelles il est possible de récupérer. Ici, ce n’est pas le cas et les quadriceps sont toujours en action ce qui rend le parcours très rapide et éprouvant.
Côté course à pied, toutes les distances sont sur la même boucle de 10km…à parcourir 1, 2 ou 4 fois selon les envies…
A ce petit jeu, c’est Amandine qui impressionne son monde avec une foulée digne d’une antilope africaine, ses pieds survolant le bitume du début à la fin du semi-marathon.
Les demi-hommes/femmes de fer ont à peine passé la ligne de finisher que les adeptes du CD s’alignent à leur tour pour les 1500m de nage libre. 4 « vitrollais Eurocopter » sont de la partie sur cette distance.
Si la natation et la CaP se déroulent aux mêmes endroits, le parcours vélo de 40km est une boucle à part. Mais, rassurez-vous, il fait autant mal aux jambes que celui de 90km !
L’entraînement de notre coach nous ayant tous formatés aux mêmes efforts, nos joyeux drilles arrivent deux par deux sur la ligne d’arrivée. Guillaume (H) et Stéphane (C) finissent dans la même foulée, heureux d’être sous la barre symbolique des 3 heures, tandis qu’Emmanuel et Guy en terminent aussi ensemble, certes un peu plus tard que le premier groupe, mais heureux de monter sur l’estrade concluant la partie pédestre.
Et pendant ce temps…il pédale puis il court…c’est le costaud du groupe qui déroule sereinement la distance ironman. Il passe pour son dernier tour de 10km sous les hurlements et les encouragements de la bande d’Eurocopter. « Lâche rien !!!! ».
Le soleil se couche mais la nuit n’est pas seule à tomber, une première averse s’abat sur les concurrents encore en course. On s’inquiète pour Pierre, on regarde les chronos en faisant de nombreux calculs plus ou moins scientifiques (plutôt moins) pour prédire son horaire d’arrivée. Est-il fatigué ? Est-ce qu’il tient le même rythme que lors de son dernier passage ? Est-ce que la pluie ne l’a pas ralenti ?
Le voilà qui sort de la pénombre au loin…vite, on ouvre la barrière de protection pour finir les 200 derniers mètres derrière lui et l’accompagner vers la ligne d’arrivée de son 14iem Ironman. La pluie tombe à nouveau mais plus personne n’y pense, la joie s’affiche sur tous les visages des vitrollais.
Bien évidemment, une telle journée ne peut s’achever que tard dans la nuit autour d’un jus de pomme dont les basques ont le secret, mais ça, c’est une autre histoire…
Merci encore à nos coachs Hervé et Arnaud pour leurs conseils tout au long de la préparation et un immense merci à Pascal (H) qui a organisé de main de maître les inscriptions, le déplacement, le logement et les repas du week-end pour les 16 représentants des voilures tournantes.
Lâchez-rien !!!
Stéphane"