Vidéo du départ récupérée sur You Tube
Quand on est bidon en triathlon et qu’on est dans la masse du classement, on dit qu’on fait la course contre soi-même, ou alors on se tire la bourre entre potes. La course, je la fais contre Ludo, c’est ma cible ! Mais là j’ai perdu, trop fort ce Ludo (ndlr: Ludovic Romero 152ème contre 158ème pour Fabien)!
Epreuve psychologique :
Bon, le matin il faisait super beau, pas de vent, pas trop de vagues, mais on savait que ça allait changer. Vitrolles était venu en force, bonne idée ces courses club.
Puis vers 11h00 la météo se gâte, en plus du stress avant course, nous voyons les nuages s’amonceler au-dessus de nos têtes, le vent forcir et la mer grossir. Les kites et les surfs se mettent à l’eau là où nous sommes censés nager !
Finalement, l’organisateur, un peu pris au dépourvu (seul bémol avec aussi les supports vélo qui étaient trop bas, pour une organisation que j’ai trouvée au top) décide de nous faire nager dans le canal, à contre-courant, et réduit la distance à 1200 puis 1000 puis je pense
La natation :
Le départ est donné avant même que tous les athlètes ne soient sur la ligne, mais dur de demander aux premiers qui surnagent pour contrer le courant d’attendre plus longtemps ! Du coup, un peu surpris, je pars dans les derniers. Un peu plus tard, ayant à peine dépassé le pont, je vois un athlète qui s’arrête et qui me dit : « c’est bon Fabien ça sert à rien, ils avancent pas devant ! », c’était Hervé, qui décide de faire demi-tour, sans doute un peu énervé, autant qu’ Hervé peut l’être ! Mais en attendant, le temps qu’on discute, j’étais retourné sous le pont ! Et oui, nager à contre-courant ce n’est pas naturel pour nous, ça ne fait pas parti de nos entraînements, sauf quand on nage dans la ligne juste à côté de celle de Gégé et Olivier !
Tout le monde lutte, et les vitesses moyennes ne sont pas élevées, en fait c’est faisable, une fois qu’on s’habitue à ne pas avancer. On prend des repères sur les bateaux accostés pour vérifier qu’on progresse et on s’arme de patience (27 min pour un 800m. : record battu)
Les plus forts perdent du temps car entre temps l’organisation nous fait sortir plus tôt de l’eau : en effet, à l’embouchure du canal c’est la folie, Guillaume et Claire sont rabattus sur la digue, Elo n’avance plus, des athlètes sortent en sang … Tout le long les spectateurs crient car des athlètes, à la recherche d’eaux plus calmes, nagent sous les pontons, sous les catamarans d’autres se calent derrière les piles des ponts collés par le courant ou s’accrochent aux bateaux pour se reposer : c’est la guerre ! Sauf pour Olivier qui a déclaré à la fin du tri que la natation était amusante ! J
Le vélo :
Pas facile ce vélo : du vent, du vent et du vent. Presque
La course à pied :
Pour moi, de bonnes sensations tout le long, mais ces longues lignes droites avec tout ce vent, le sable dans les dents, ce n’était pas facile ! Pourtant ça doit être magnifique par beau temps… Je croise Olivier à l’entrée de la dernière boucle, il m’a donc mis
Ces abandons et ceux de Pascal et Fred attestent de la difficulté de cette course et rendent encore plus grand le mérite de ceux qui pour la première fois deviennent des finishers sur un triathlon longue distance et ont ressenti cette émotion qui monte quand, passée la ligne, on stoppe l’effort et qu’on se lâche : Florette, Ludo, Sophie, Jean François, Manu, Michel, Stéphane… Bravo à tous !
Fabien
D'autres vitrollais ont raconté leur course dans le forum!!! N'hésitez pas... exprimez vous!