Sortie club longue distance 2014 : IM de Nice

Quelques infos pratiques en image !

 

Prépa Nice : tour du Luberon

Vous en rêviez (…ou pas), mais voilà un petit peu de lecture pour relater la première sortie vélo « moyenne-longue » de l’année, en ligne de mire l’épreuve de Nice et ses quelques kilomètres de bitume. 

Rendez-vous est pris vendredi avec le champion vélo de la section Airbus Helicopters et prétendant à Hawaii. Les prévisions météo sont optimistes, mais s’avèreront finalement peu fiables. Le jeudi soir, c’est le casse-tête car les réflexes d’organisation se sont émoussés depuis la dernière longue sortie d’octobre : il ne faut pas oublier le matériel de réparation, la tenue temps froid/temps mitigé, les glucides et les lipides sous diverses formes, de préférence chocolatées, et enfin les bidons, l’un avec de la potion magique et l’autre de l’eau « pure ».

La journée de vendredi débute en piquant une tête au Liourat à 6H30. Ben oui, on ne va quand même pas passer outre l’entraînement natation du matin !

Seul changement par rapport à d’habitude à la fin de la séance : on se change directement en tenue de cyclojambistes et zou en voiture pour rejoindre Saint Cannat tout en grignotant le deuxième petit déjeuner (sans faire de miette sur les sièges, n’est-ce pas Michel ?).

 Saint Cannat se profile à l’horizon…et la pluie se met à tomber franchement alors qu’on se gare sur le parking du gymnase. On maudit en cœur les météorologistes et leurs prévisions plus proches des prédictions…et on se retrouve devant un café au bar du coin tout en regardant les jeux Olympiques à la télé pour patienter.

 Vers 10H00, on envisage de plus en plus l’abandon quand la pluie cesse enfin. La route est trempée, il fait froid. Mon mentor me lance un « on est des warriors, oui ou non ?? ». Euh, oui réponds-je faiblement. Ça ne sera pas une grande partie de plaisir mais on y va !

 Premiers tours de roue vers 10H30, direction le Lubéron et ses bancs de brouillard accrochés au relief. J’ai pris mon clignotant rouge pour augmenter un peu notre visibilité.

A peine arrivés à Rognes, nous sommes déjà bien humides…la descente puis le plat vers Cadenet se font à vive allure et j’y laisse un peu d’énergie en solitaire car je dois choisir entre le drafting derrière le vélo du maître ou rester, relativement, au sec loin des projections d’eau.

 Transition en montée vers Lourmarin puis la combe vers Buoux où on perd en visibilité avec les nuages qui flottent à mi-hauteur. Encore une fois, j’essaie de suivre sans grand succès notre Président qui « en remet » dans le dernier kilomètre d’ascension. Aïe, les brulures dans les jambes ne sont pas loin.

 Descente pas trop rapide pour éviter de transformer le vélo en sport de glisse dans les virages et surtout ne pas trop perdre de calories pour lutter contre le froid et l’humidité qui pénètre les couches dès que la vitesse augmente. La partie plate puis légèrement montante vers Céreste permet de mettre le chauffage sur marche, voir même de tourner le réglage sur plein chaud avec l’ascension du col de l’Aire (700m). Le berger de la section accuse une très légère faiblesse, ce qui me permet de monter en patrouille avec lui jusqu’au sommet où l’on s’arrête un court instant pour la photo souvenir (jointe) avant de plonger tête dans le guidon vers Vitrolles En Lubéron, quelques rayons de soleil venant sécher partiellement le macadam. Je calque ma trajectoire sur le point jaune devant moi tout en jetant un coup d’œil régulier à la cartographie du GPS afin d’anticiper les virages et les freinages.

 Après la dizaine de km de descente, c’est dur de relancer pour la grande ligne droite, vallonnée bien sûr, vers Cucuron. La cadence de pédalage et la vitesse sol sont soutenues pendant de longues minutes et l’hypoxie n’est plus très loin en ce qui me concerne alors que j’aperçois mon tortionnaire manger tranquillement ses fruits secs. Zut, jamais je ne progresserai malgré les heures pénibles de Home Trainer dans le garage ?

 On rejoint Cadenet en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, cap vers la Roque d’Anthéron et la célèbre montée de Saint Anne dont j’entends parler, sans la connaître, depuis des années. 21% sur la dernière portion, ça promet. La pause ravitaillement s’organise avant les premiers hectomètres de déclivité…et c’est parti ! Face à l’inconnue de la pente, et aux 110km déjà dans les jambes, je laisse filer le patron en gérant mon effort au palpitomètre et en comptant les pignons libres restants. Finalement 11 pignons à l’arrière, ce n’est pas tant que ça et j’arrive vite « à fond à gauche ». Debout sur les pédales, 6km/h au compteur sur les 300 derniers mètres et je rejoins le maillot à pois (tâches couleur sale sur fond couleur jaune Vitrolles) en achevant cette grimpette sans avoir mis le pied à terre !

 Le reste du parcours est plus simple, on file vers Lambesc, puis Pelissanne pour jeter les dernières forces dans le dénivelé jusqu’à Vernègues et une dernière pause « goûter ». Les quelques maigres rayons de soleil se sont cachés quand on longe le zoo de La Barben pour, enfin, prendre la ligne droite interminable vers la ligne d’arrivée. Une pointe d’orgueil me pousse à abandonner l’aspiration bienfaitrice, comme en course ! Très mauvaise idée, le point jaune succombe à l’appel de l’écurie et accélère alors que mes prothèses en forme de jambes ne veulent plus suivre le rythme imposé. Heureusement, l’envol du chef ne se produit qu’un gros kilomètre avant le clocher de Saint Cannat et je n’arrive que quelques secondes en retard tout en faisant semblant de ne pas être essoufflé alors que les derniers neurones ont grillé par manque d’O2.

 Et voilà pour cette première sortie de 2014 : 155km pour 2000D+. Il ne reste « que » à nettoyer les vélos qui sont dans un piètre état…et à planifier la prochaine !

 Stéphane

Prétendant niçois

 

 

Une première reco

C'est donc acté, l'objectif longue distance du club pour 2014 sera l'IM de Nice.

Certains ne perdent pas de temps et profitent du volume effectué cette année pour avaler une première les 180 km de vélo.

Récit de Stéphane P. :

" L’IronMan de Nice sera la sortie « longue » de notre club préféré en 2014…alors pourquoi ne pas profiter des, beaux, restes de notre entraînement des derniers mois pour reconnaître le parcours vélo, ses 176km et 2100m de dénivelé ? Ceci avant que l’automne et l’hiver ne se liguent contre nous pour atrophier nos petits muscles à coup de séances de télé sur le canapé pendant que le Mistral hurle à l’extérieur.

Il ne nous (nous = Pascal et moi) en faut pas plus pour organiser les emplois du temps et libérer un mercredi…Rendez-vous à 6H45 au péage de Salon, direction la promenade des anglais avec les vélos et le ravitaillement dans le coffre du break que Madame a exceptionnellement bien voulu me prêter pour la journée (avec promesse de refaire le plein le soir !) en échange de ma vieille charrette (mais, elle, avec le plein de gazole).

Deux heures plus tard, nous voilà garé à Saint Laurent du Var, avec le parcours vélo soigneusement chargé dans le GPS. Compte-tenu du trafic sur la promenade des anglais, nous décidons de ne pas rejoindre le départ officiel et de passer outre les 10km d’échauffement sur le plat. Nous ferons du tourisme en fin de journée quand la densité de voitures sera moindre. Du coup, il faudra ajouter 10km à mes indications pour « coller » au profil enregistré.

C’est devenu un rituel bien huilé : les vélos sont sortis du coffre, les roues remontées, la pression des boyaux vérifiée (oui, on est en boyaux tous les deux). Le chargement des bidons et des friandises sucrées/salées se fait dans un silence presque religieux. Casque serré, lunettes de soleil sur le bout du nez malgré une météo menaçante, et c’est parti pour la dernière grande balade cycliste de 2013 : on va en profiter, pas question de se mettre dans le rouge qu’il a dit le Pascal. Il a mentit…

Saint Laurent à Carros-le-Neuf : 10 km environ en très légère montée, aucune difficulté et je reste quelques mètres derrière le leader sans trop profiter de l’aspiration.

A Carros, virage serré à gauche pour changer de route…et de braquet ! 400m de montée sévère : tout à gauche et en danseuse pendant que le cardio s’affole et m’affiche des insultes sur l’écran placé devant moi. Heureusement la pente se calme et nous rejoignons le village de Gattières au 20iem km (30iem du parcours officiel) tout en laissant sur place un cyclojambiste légèrement bedonnant et au maillot bariolé. Le tout avec un petit « b’jour » lors du dépassement.

Gattières à Tourettes sur Loup : 10 km de montée très rapide (moins de 5%) où le prolongateur fait des merveilles pour ne pas me laisser trop distancer par le tortionnaire au vélo blanc 10 mètres devant moi. Le compteur est souvent au-dessus des 30km/h et, alors qu’une pensée peu modeste du genre « on est trop fort » m’effleure l’esprit, je me rends compte que l’anonyme bedonnant est collé à 30cm de ma roue arrière…On augmente la cadence mais le bougre bariolé bedonnant a de la ressource et il faudra quelques km pour le faire céder.

Tourettes sur Loup à Pont du Loup : Tourettes constitue le premier sommet du parcours à 400m. On bascule ensuite sur une superbe route vers Pont du Loup qu’on atteint au km 40 (50 parcours officiel). La descente est très rapide et je scrute le positionnement de Pascal sur son vélo pour anticiper la trajectoire. Arrivée à Pont du Loup, 190m d’altitude.

Pont du Loup à Col de l’Ecre (1120m) : début de la difficulté majeure de ce parcours avec environ 900m d’ascension sur 20km. On passe ChateauNeuf puis direction le superbe village de Gouron avec les gorges du Loup en contrebas de la route. A Gouron, le bitume de rêve laisse la place à un revêtement bien moins agréable pour les 6 derniers km d’effort avant le sommet. Le rythme imposé par mon collègue compétiteur me contraint à relancer fréquemment pour maintenir le contact. Aïe, ça brule dans les jambes…pourquoi est-ce que j’ai pris une journée de vacances…

Les stratus viennent à notre rencontre au fur et à mesure qu’on gagne de l’altitude et on franchit le col de l’Ecre dans la brume au km 60 (70). Il est presque midi à l’horloge du GPS, c’est l’heure de la pause syndicale. On extirpe l’apéro et le traditionnel sandwich des poches du maillot tout en pensant aux collègues triathlètes qui commencent la séance de natation au Liourat.

Plateau du Caussol : la montée est généralement suivie d’une bonne période de récupération en descente. Mais ici, que nenni ! Le col de l’Ecre ouvre en grand les portes du plateau du Caussol et il faut pédaler sur le plat sans prendre le temps de digérer le repas de midi. Pas cool ! C’est d’ailleurs le moment que choisit le boss pour accélérer et me faire agoniser sur les 20km suivants. Ce plateau est une succession de légères montées et descentes toutes aussi fatigantes les unes que les autres.

Enfin, on tourne le dos au Caussol pour plonger, tête dans le guidon, vers le village de Gréolières.

Fin du plateau à intersection D2/D3 : la période de récupération tant désirée n’est définitivement pas de mise et je puise loin dans les réserves pour maintenir le compteur aux alentours des 50km/h dans la descente. Un gel est ingurgité en jouant à l’équilibriste une main sur le prolongateur, l’autre aplatissant vigoureusement le tube pour propulser le produit aussi vite que possible au fond de l’estomac. Le temps que le dopant fasse effet, je triche un peu et vient me blottir dans la roue de Pascal : qu’on est bien à plus de 50km/h tout en moulinant. On se prendrait pour un pro !

Je reviens sur Terre et à la triste réalité d’amateur quand on franchit l’intersection entre la D2 et la D3 au km 90 (100) avec l’amorce du col de Vence, dernière difficulté officielle de la sortie.

Montée du col de Vence : cette montée s’effectue en deux étapes. Une ascension de 6.5km toute en relances et pour laquelle de nombreuses calories sont abandonnées : c’est tout simplement usant car les efforts déployés ne permettent pas d’afficher une vitesse en rapport avec l’impression visuelle de la pente. En résumé, ça monte mais sans en donner l’impression…à l’exception des douleurs dans les cuisses !

Au bout de 6.5km, on arrive sur un semblant de faux plat qui s’éternise jusqu’au col de Vence, 6km plus loin (106km / 116 du parcours). C’est l’endroit que les organisateurs ont choisi pour nous faire faire demi-tour et rebrousser chemin sur 5 km.

Coursegoules à Carros : après avoir rebroussé chemin, virage à droite suivi de 2 km « casse-pattes » pour atteindre le village de Coursegoules. J’explose en plein vol et dois me contenter de tourner les jambes sur un grand pignon jusqu’en haut du village où l’on profite de la DDE locale pour refaire le plein des bidons et prendre le chemin du retour.

A nouveau, la descente de retour ne sera pas d’un grand réconfort : il faut pédaler tout le temps et relancer à chaque épingle.

On passe en trombe le village de Bouyon au km 120 (130), suivi d’une dernière petite bosse abordée, comme d’habitude, « à fond ».

La chevauchée à vélo se poursuit jusqu’à rejoindre le village de Gattières puis, à nouveau, Carros et un retour sur le parcours aller au km 146 (156).

Carros à promenade des Anglais : les 10km de Carros à St Laurent du Var sont interminables. On se relaie en tête avec Pascal (5 minutes pour Pascal devant, 1 minute pour moi…) jusqu’à l’entrée de la ville de St Laurent. A partir de là, le trafic routier nous empêche de poursuivre notre rythme effréné et on doit se concentrer sur la partie de slalom entre les files de voitures.

On abandonne rapidement la route en favorisant la piste cyclable qui longe l’aéroport de Nice et nous amène, au milieu des coureurs, roller-blades et cyclistes, au lieu officiel de départ/arrivée.

Le temps d’une photo souvenir et on repart pour remonter les 10 km de piste cyclable afin de retrouver la voiture. Et voilà, la « reco » est faite : 176km et 2082m de dénivelé selon le GPS ! Je suis épuisé par les efforts fournis…plus que 42,195km à courir…

 

En résumé :

  • Le dénivelé total ne représente pas une difficulté majeure, seul l’ascension du col de l’Ecre requiert un rythme « de montagne »
  • Les autres montées sont majoritairement peu pentues ce qui impose un rythme rapide.
  • Les descentes ne permettent pas de récupérer !
  • Les nombreuses parties de plats/faux-plats montants/faux-plats descendants sont épuisantes, notamment le plateau du Caussols.
  • Ce parcours vélo est fait pour les rouleurs…il y a moyen d’arriver complètement épuisé sur la promenade des Anglais et d’en perdre son latin pendant le marathon…

A quand la prochaine reco ?

Stéphane

Prétendant niçois"


 

 

Cyclo Ventoux Master

Un résumé de la sortie cyclo « Ventoux Master » de samedi dernier : 1200 participants répartis entre les parcours de 102km (2 vitrollais) et de 170km (1 vitrollais). Sortie cyclo gravée dans le biblique programme du coach en préparation des folies niçoises de fin juin.

 

Comme d’habitude, j’ai les yeux plus gros que les quadriceps…je suis inscrit sur les 170km. Une ascension complète du Ventoux depuis Bédoin puis un nouvel effort de Sault jusqu’au chalet Reynard, sans compter quelques cols de catégorie ridicule autour du géant de Provence et des dentelles de Montmirail.

 

Top départ du pied des dentelles à 8H45. Je laisse filer la meute de cyclojambistes aux mollets galbés et épilés (je dois être le seul avec des manchons de compression) et fais claquer les cales sur les pédales en prenant le rythme d’échauffement : pas besoin de partir comme un lièvre, autant regarder le paysage et affiner mon bronzage agricole.

 

Une première étape de 20km pour rejoindre Bédoin, chrono déclenché au passage du dernier rond-point, et c’est parti pour la première difficulté de la journée avec 21km pour s’élever jusqu’au sommet du Mont Chauve. Une impressionnante procession de cyclistes luttant contre la déclivité s’étire devant moi sur les premiers km, la densité se raréfiant au fur et à mesure de l’ascension et des dépassements. Comme quoi rien ne sert de courir, il faut partir à point comme disait Jean (dLF) en 1668. Moi dans le rôle de la tortue…

 

La descente se fait « à fond » vers Malaucène. Arrêt au ravitaillement du 60iem km pour refaire le plein en eau directement à la source d’une bouche incendie ouverte par l’organisation. Reste 110km.

 

Direction le hameau de Veaux pour remonter les gorges du Toulourenc et contourner le Ventoux par le Nord. Le premier petit col franchi, la meute plonge vers Veaux à pleine vitesse…mais provisoirement. Un amoureux des sportifs a fait pousser des clous de tapissier sur quelques centaines de mètres. Les crevaisons se comptent par dizaines et les voitures des familles qui suivent en « assistance technique » dépannent de nombreuses personnes en chambres à air diverses. Je crève le boyau arrière mais le liquide préventif bouche la morsure et je peux continuer à petite allure en scrutant la route.

L’hécatombe se poursuit sur des kilomètres, des participants malheureux sont assis sur le bord de la route après avoir consommé leurs dernières rustines.

 

Les parcours 102km et 170 km se scindent, la longue distance prenant le cap de Saint Léger du Ventoux, caché derrière un nouveau col à franchir.

 

Une longue ligne droite s’étire sur plus de 10km avant de tourner vers la montée d’Aurel et Sault. Je double tout un groupe, aplati sur mon prolongateur qui fait des merveilles, les jambes moulinant à une bonne cadence. Après 20 minutes d’effort intense, je ralentis le rythme et me rends compte qu’une dizaine de lièvres sont cachés derrière la tortue.

 

Un nouveau col vers Aurel, avec un stop dans le village pour remplir les bidons à la fontaine car il n’y a pas de ravitaillement pendant 70 km. Le ciel s’assombrit et la pluie tombe à quelques km striant le ciel. Même si je suis étanche, je déteste la pluie en vélo et j’accélère le rythme car le soleil perce en direction du retour. La distance Aurel-Sault est avalée en un instant et la délicate deuxième ascension vers le chalet Reynard débute. La tortue est en forme et dépasse quelques lièvres déshydratés.

 

Le chalet Reynard se matérialise au détour d’un virage agrémenté d’un rare ravitaillement de l’organisation. On peut faire le plein des bidons à partir d’une poubelle remplie d’eau…et les barres de céréales sont coupées en deux ( ??!!).

 

Tête dans le guidon pour rejoindre Bédoin 15km plus loin et 1100m plus bas. Reste 40km et deux cols.

 

A 70km/h dans la descente, je traverse en trombe une nouvelle zone parsemée de clous mais, cette fois-ci, j’ai moins de chance. Le boyau arrière explose littéralement me tapissant le dos de liquide préventif et secouant le vélo que je contrôle comme je peux pendant le très long freinage d’urgence. Un concurrent devant moi subit le même sort et est rattrapé de justesse par un spectateur niché derrière une glissière de sécurité.

 

Assis sur le bord de la route, je tremble pendant 5 min comme un parkinsonien professionnel avant de pouvoir réparer les dégâts avec le boyau de secours. Une cartouche de CO2 percutée et la roue reprend sa place. Vérification de la roue avant : ouf, rien à signaler.

 

Le reste de la descente se fait à petite allure ainsi que les km qui suivent, les jambes ne tournent plus rond et je reste blotti sous ma carapace en imaginant des clous pointant leur dard vers le ciel sur toute la route ! Il faut l’amorce du col de la Madeleine pour que la pêche revienne.

 

Malaucène pour une deuxième fois, puis une belle, et dernière, montée de 3km vers les dentelles de Montmirail. S’ensuivent 7km de pur bonheur sur un bitume tout neuf en descente vers Beaumes de Venise. A fond et sans un clou !!

 

Et voilà une nouvelle sortie longue achevée. La « Pasta party » promise par l’organisation se résume à un gobelet de pâtes, les participants du 102km ayant déjà puisé dans les réserves. Je m’estime chanceux, j’arrive à avoir une grande bouteille d’eau !

 

En résumé : un parcours exigeant dans un paysage magnifique. Malheureusement une sortie ternie par la bêtise humaine et une organisation pas vraiment à la hauteur des (de mes ?) attentes malgré la gentillesse des bénévoles.

 

Prochaine sortie longue…à Nice !

 

Stéphane

Ventoux addict