Un avant goût de cet été... En route pour Embrun 2013

Entretien N°1 : Jean-Pierre Michel

Nous commençons notre fil rouge avec notre président qui a accepté de répondre à quelques questions:

OB: Merci JP de prendre un moment pour partager ton expérience sur l'Embrunman. Je crois que tu y as participé plusieurs fois non ? Raconte-nous un peu...

JPM: Oui, en effet j'ai pris 3 fois le départ ! La première fois, j'y suis allé un peu la fleur au fusil, et la difficulté de l'épreuve m'a rappelé à l'ordre: les organisateurs m'ont arrêté à la fin du vélo car j'étais hors délai. Sur le coup ce fut difficile à accepter, mais après réflexion, c'était plutôt une bonne chose... Cela ne m'a pas empêché de me remotiver et de me préparer pour tenter ma chance avec succès, une deuxième et une troisième fois !

OB: Et les performances ?

JPM: A Embrun, l'important c'est de passer la ligne ! Sinon, sur le plan chronométrique, j'ai mis 14h35 la deuxième fois et 14h45 la troisième.

OB: Deux bons resultats ! Pourquoi participer à ce triathlon hors norme ?

JPM: En fait, une année, je passais des vacances paisibles en famille du côté d'Embrun, et un certain 15 août, nous avons été bloqués sur la route par l'organsiation. C'est là que j'ai vu ces triathlètes "la bave aux lèvres" et que je me suis dit "c'est ça que je veux faire !". Et c'est depuis qui je suis licencié à Vitrolles triathlon.

OB: Parle-nous un peu de l'ambiance.

JPM: C'est un autre monde ! Il faut vraiment être dedans pour comprendre. En tant que spectateur, quand on voit tous ces sportifs à 6h du matin, alors qu'il fait encore nuit noire, se jeter dans l'eau, on se dit qu'ils sont fous. Mais quand on est de l'autre côté de la barrière, on vit autre chose. On est dans sa bulle et l'on ressent des sensation que l'on ne retrouve nulle part ailleurs: c'est le graal ! Mais l'ambiance, ce n'est pas uniquement le jour de la course, c'est aussi des mois de préparation avec les copains. On avait formé un noyau dur (les personnes concernées se reconnaitront !) : on vivait triathlon ! Ce fut une expérience inoubliable...

OB: Et question entrainement ?

JPM: La première fois, le volume était bien trop modeste ! Mais les fois suivantes, c'était environ 6000 km de vélo, quelques CD (maintenant on doit dire M), un marathon... soit entre 15 et 20h hebdomadaires.

OB: Quels conseils donnerais-tu aux copains pour cette année ?

JPM: être fou !

OB: Une dernière question : as-tu prévu d'y retourner un jour ?

JPM: En tant que spectateur oui bien sûr ! Mais en tant que triathlète, peut-être sur le M. Mais après tout, il ne faut jamais dire jamais !

OB: Merci JP, et bonne continuation.

 

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Rendez-vous dans 2 ou 3 semaines pour un nouveau récit.

Olivier Brébant.

 

Entretien N°2 : Joel Marcon

Le mois de février est entamé, et c'est le moment de retrouver notre deuxième interview. Merci à Joel d'avoir accepté de nous parler un peu de son expérience.


OB: Salut Joël. As-tu déjà participé à l'Embrunman. Et les performances ?
JM: J’ai participé 2 fois à l’Embrunman et une fois au CD. Ma première participation remonte à 2010, ma deuxième année de triathlon. Je finis en 13h33 à la 292 ème place avec la satisfaction  de boucler le parcours vélo en moins de 7h. Persuadé que je pouvais m’améliorer, je me suis inscris l’année suivante sur ma lancé de l’Iron Niçois.
Bien m’en a pris puisque je finis 154 ème en 12h58. Contrat rempli : l’objectif était de descendre sous les 13heures.

OB: Waow ! Nice et Embrun la même année... Alors qu'as-tu pensé de l'Embrunman ?
JM: Dans ta « carrière, » de triathlète,  il y a un avant et un après Embrun. Cette épreuve te marque pour la vie. Après, tout te paraît plus facile, ou accessible plus exactement. Quand tu te retrouves à 6h du matin face à l’eau, tu n’en mènes pas large. Tu sais qu’a ce moment précis, tu ne peux plus reculer et tu te dis que la journée va être longue. Mais quel bonheur quand tu sais que ça va le faire, que tu seras finisher. Heureusement, les lunettes de soleil masquent l’émotion et les quelques larmes que tu as du mal à retenir durant le dernier km.

OB: Pourquoi avoir participé à ce triathlon hors normes ?
JM: J’ai un passé de cycliste. J’ai signé ma première licence à l’âge de 12 ans à Besançon, ma région natale. Pour ceux qui me connaissent, vous savez également que j’ai du mal en natation.  De ce fait, je me suis dit que je pourrai m’exprimer d’avantage sur les formats longs. Et puis, tant qu’à en faire un …je me suis inscris à l’Embrunam.
 

OB: Décris-nous un peu l'ambiance que tu as ressentie.
JM: Beaucoup d’émotion, de doute le matin dans le parc du style : « suis-je à la hauteur », « la météo  du jour »?
Ensuite sur la course, beaucoup de respect, de mots sympathiques entre concurrents, d’entraide. 

OB: Comment as-tu géré ton entraînement (volume horaire par exemple) ? Etait-ce bien approprié ?
JM: Sur les huit dernières semaines, mon volume avoisinait  les 15 heures sans jamais dépasser les 20h. Ce fut plus simple pour mon second Embrunman puisque j’ai bénéficié du foncier de L’Iron Niçois. Les participants de l édition 2013 auront la chance de bénéficier d’un programme  très bien étudié par notre coach. Qu’ils ne se fassent pas de souci !

OB: C'est vrai qu'avoir l'appui d'un coach expérimenté est une aide précieuse dans la réussite d'une telle course. Quels conseils donnerais-tu aux copains qui vont participer cette année ?

JM: De suivre le programme de préparation d’Hervé ; de ne pas s’enflammer trop tôt : il reste 7 mois et enfin de profiter pleinement de cette journée en repensant, durant les moments difficiles, à  tous les sacrifices et efforts qu’ils ont fait pour en être là. 

OB: As-tu prévu d'y retourner ? Cette année ?
JM; Il y a un mois, je t’aurai dit « Non !!! ».  Je t’avoue qu’actuellement, sa cogite dans ma tête….

OB: Ah Ah, un peu d'hésitation... je sens que ça va basculer ! En tout cas merci pour ce retour d'expérience. Ca va faire du bien aux copains !

JM: merci pour l’intérêt que vous me portez au travers  cet « interview ». BONNE PREPA, BONNE COURSE A TOUS.

La suite le mois prochain...

Olivier Brébant.

 

Entretien N°3 : Pascal Hebrard

Salut Pascal, merci d'accepter d'alimenter ce petit fil rouge pour les copains qui se soucient de ce fameux 15 Août 2013...

OB: Tu as participé à l'Embrunman l'année dernière pour la première fois non ? Donne-nous ton sentiment un an après...
PH: C'était ma première fois. Je suis très heureux d'avoir participé à ce Triathlon mythique. Un triathlète de longue distance doit le faire au moins une fois.

OB: Pourquoi participer à ce triathlon hors norme ?
PH: Un défi avec soi-même, comme toutes les grandes aventures et puis c'est chez nous finalement, tout simplement, il ne faut pas l'oublier.

OB: Parle-nous un peu de l'ambiance.
PH: Embrun ne vit que pour le triathlon pendant 3/4 jours. Le jour de la course, il règne une atmosphère particulière, les athlètes sont
tendus, les proches sont là inquiets!

OB: Peux-tu nous donner les grandes lignes de ta préparation ?
PH: J'ai fait essentiellement du vélo, 3000 kms sur les 3 derniers mois. 2 weeks-end de Montagne avec plusieurs cols. Très efficace! Je n'ai pas beaucoup couru, environ 2,5 h par semaine ayant eu un problème au genou de décembre à avril.

OB: Quel était l'objectif ? Finir ou avais-tu un chrono en tête ?
PH: Moins de 12H30 ! et j'ai mis 12H36...

OB: Eh bien, on peut dire que tu t'étais bien estimé ! Un super chrono en tout cas... Bravo !
Quelle analyse fais-tu sur ta prestation dans chacune des trois disciplines ?
PH: J'étais satisfait de ma natation 1H05, car ce n'est pas mon point fort. 7h13 sur le vélo avec une crevaison, mais j'ai l'habitude 1 triathlon sur 3 en moyenne. J'ai posé le vélo assez frais physiquement mais j'ai eu très chaud sur les 2 premières heures du Marathon avec 3 arrêts pour faire passer des crampes aux quadriceps. Les 2 dernières heures ont été nettement mieux, j'ai pu accélérer mais j'étais un peu déçu sans trop de surprise néanmoins de mon temps CAP.

OB: Si tu devais y retourner, est-ce que tu changerais quelque chose dans ta préparation, ou le jour de la course ?
PH: Pour la préparation, plus d'enchaînement Vélo / CAP et entraînement sous la chaleur. N'oubliez pas qu'à Embrun, il peut faire très chaud comme en 2012 (veste inutile dans la descente de l'Izoard) ou bien très froid. Rajouter également peut être quelques petites astuces nutritionnelles anti-crampes.

OB: Quels conseils donnerais-tu aux copains pour cette année ?
PH: Faites du vélo en montagne avec des enchainements trails.

OB: Une dernière question : as-tu prévu d'y retourner un jour ?
PH: Oui, peut être cette année avec les copains si je ne pars pas pour un grand voyage en plein Pacifique...

On te souhaite donc de ne pas courir à Embrun cette année, car ce sera signe d'une belle qualification ! Encore merci d'avoir pris un moment pour répondre à ces petites questions et bonne chance pour Nice...

Le fil rouge continuera le mois prochain... en attendant, entraînez-vous bien !

Olivier Brébant.